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puisque nous n’avons pas de nom

12/19/2020



« j’ai décidé de m’emparer de mon propre album de
famille, et de raconter uniquement l’histoire des femmes qui le composent.

mes mortes, mes vivantes.
puisque nous n’avons pas de nom, nous inventerons le nôtre. »

« Puisque nous n’avons pas de nom » (titre provisoire) est un projet de recherche et d’édition en cours, qui mêlera écriture et photographies issues de mes propres archives familiales.
J’envisage ce travail à la fois de façon poétique et féministe. Il est né conjointement d’une envie de me pencher sur mon histoire familiale à travers les femmes qui la composent, de leur donner plus de place dans ma vie et dans mon imaginaire, et d’une démarche personnelle de faire ajouter le nom de ma mère sur mon état civil.

Ma mère n’ayant pas fait le choix de transmettre son nom à ses enfants, j’ai décidé de le faire ajouter moi-même. Pourtant, ma mère porte elle-même le nom de son père, comme ma grand-mère portait le nom du sien avant de porter le nom de son mari, comme sa mère avant elle.
Prise de vertige face à cette abscence, à cette invisibilité des matronymes, j’ai désiré m’emparer de façon symbolique et poétique de ce sujet en rassemblant et en manipulant les images des femmes qui m’entourent dans mes photos de famille, et en me posant les questions suivantes :
et si nous pouvions choisir notre propre nom ? lequel serait-il ? pourrions-nous l’imaginer
ensemble ?

Je collecte des images, je les agrandis, les recadre : je cherche à rendre visibles des fragments de corps et de peaux qui se touchent, se frôlent, se répondent. Raconter une histoire nouvelle et fantasmée.

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mes recherches sont regroupées ici : *

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un autre vide en échange

10/9/2020

un autre vide en échange

extrait, travail d’édition en cours.
photographies prises entre 2014 et 2020 avec deux téléphones portables différents.

Trier, imprimer, assembler ces fragments disparates du quotidien.
À la manière d’un journal intime visuel, je photographie ce qui
m’entoure pour venir alimenter une collection d’images qui semble
sans fin.
En procédant à la sauvegarde des données contenues dans mon
téléphone portable, j’ai redécouvert le potentiel plastique de ces
images pixelisées, dites de « mauvaise qualité ».
Les imprimer m’a permise de voir ces images non plus une par
une sur un petit écran, mais dans leur ensemble, de les mettre en
relation les unes avec les autres. Elles se répondent désormais pour
créer une forme de narration visuelle inattendue : l’étincelle de
poésie contenue dans des images souvent accumulées et disparues
dans la mémoire d’un téléphone.

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just a warm body

02/11/2020

un truc chaud.

J’ai réalisé cette série de photographie entre février et mars 2020, à l’occasion d’une résidence à la Cité des Arts sur l’île de la Réunion.

Le titre évoque à la fois la chaleur moite de l’île en plein été, et la présence du volcan, toujours actif, qui déverse sa lave sur ses propres flancs, parfois jusqu’à la mer.

                                —corps chauds

brume, roche basaltique, fruits qui collent, sable noir, fleurs éparpillées au sol, troncs tortueux, coup de soleil, surfaces brillantes.

un mélange de corps minéraux et organiques, étrangers et intimes.

Comme une fréquence qui nous rappelle en permanence au centre de la Terre, le minéral qui résonne en nous.

travail en cours

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l’omniprésence des pierres

09/26/2018

« Bénédicte Lacorre est artiste plasticienne et céramiste ; sa pratique l’amène à remodeler la pierre. Dans son travail photographique, elle traque les lieux où les pierres viennent formuler la possibilité d’une sérénité ; car ces pierres donnent l’image d’une source, de quelque-chose qui reste et qui traverse le temps. Dans ses images, elles sont les traces d’un espoir, ou les ruines d’une réalité cachée sous les filtres de la civilisation – la croyance dans l’existence d’un centre de gravité.
Les pierres viennent trouver une place, deviennent des référents – comme pour reconstruire, au fil de ses déplacements, la possibilité d’une dé-fragmentation de l’espace, d’une réunification du monde. »
Loup Oyarzun


J’ai débutée cette série de photographies en 2018 à mon arrivée à Marseille. J’étais fascinée par la présence de la roche calcaire au sein même de la ville; petit à petit j’ai élargi ma prise d’images à d’autres lieux, dans le temps et dans l’espace.
Il s’agit d’un répertoire de formes minérales, inépuisable, en cours.

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à ton contact je (re)deviens liquide

04/27/2018

J’ai souffert de ta disparition, je ne pensais pas souffrir de ta réapparition.
On vivra en eaux troubles toi et moi
à ton contact je (re)deviens liquide, liquide intemporel.

à ton contact je (re)deviens liquide est une série de photographie débutée en 2018, à Marseille.
Le texte ci-dessus est tiré et inspiré de la chanson Ma Benz du groupe NTM.

Le «liquide» comme fluide charnel, aquatique.

Ce projet photographique a débuté à mon installation à Marseille, à l’été 2018. À mon arrivée, j’ai eu besoin de me raccrocher à des images évocatrices, souvent sensuelles, en lien avec mon nouvel environnement.
La vie dans ses manifestations les plus simples, quotidiennes, organiques ou minérales : végétation, failles, fleurs suggestives, corps et bleus, surfaces calcaires, fourrure et yeux brillants.
Comment savoir que ce qu’on vit n’est pas un rêve ?

Ces images ont pour moi été les témoins d’un état ; non pas vraiment d’une rêverie, mais plutôt d’une impossibilité à démêler les différentes couches de ma propre existence. Entre rêve, souvenir, fantasme, des images pour tenter de saisir sa propre réalité.
Ce projet m’accompagne au quotidien, un peu comme un journal, et cette série est amenée à augmenter au fil du temps, à être alimentée petit à petit ; sa chronologie n’est donc pas définitive.

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Quel est donc cet objet étrange ?

08/8/2017

Travail en cours.
Vidéo 3D, céramique, acier, impressions numériques.

Exposition Exhumer les liens à la Galerie BS, Paris, novembre 2017.
Commissariat de Nicolas-Xavier Ferrand, avec Sylvain Leal et Mayssa Jaoudat.

[…] « Quel est donc cet objet étrange ?  de Bénédicte Lacorre rebondit la multiplicité des incarnations d’une chose. L’artiste a produit différentes terres cuites, aboutissant soit à des formes classiques de vases et d’amphores, soit à des excroissances informes évoquant davantage un simple jeu de matière et d’émail. Les résultats invoquent la première forme d’industrie humaine, dans ses aboutissements comme ses échecs, ce moment où homo sapiens s’est éloigné de la technique lithique et d’un rapport à la nature où la transformation reste minime, pour développer une forme d’altération beaucoup plus poussée des matières naturelles. Bénédicte Lacorre engage ensuite une violente ellipse temporelle : ces mêmes formes se mettent à exister sur un plan radicalement différent, la vidéo 3D. [read more= « Lire la suite »  less= « Réduire »] En plan fixe ou par de légères animations, les éléments se mettent à flotter dans des espaces virtuels crépusculaires, apparaissent et disparaissent, se voient confrontés à des morceaux de sculptures antiques. La lenteur des vidéos permet un glissement tout en douceur de l’antique céramique à son pendant virtuel. Le télescopage ainsi accompli accorde la possibilité d’une existence multiple de l’objet, qui s’incarne différemment selon les besoins, et affiche ainsi une coexistence étonnamment aisée entre une opération industrielle primitive et une construction iconographique dernier-cri. Ces formes enfin, se voient imprimées et mélangées sur des papiers disposés au mur, sur portant ou au sol. Comme si les formes survivaient au-delà des médiums, attestant d’une plasticité de l’existence des choses. »

Nicolas-Xavier Ferrand [/read]

 

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Exposition Diplômes, HEAR

07/2/2017

Exposition des diplômés de la HEAR, juin 2017.
Haute École des Arts du Rhin, Strasbourg

Installation en collaboration avec Sarah Kalvar et Amalia Taquet.

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