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tes yeux tristes dans mes cheveux, le soir

05/9/2021

« tes yeux tristes dans mes cheveux, le soir  » est un projet d’édition qui fait suite à une résidence à la Kunststiftung BW (Stuttgart) en 2020. Réalisée en collaboration avec Pricilla Degardin pour le graphisme, et avec le soutien de l’Institut Français.

Le titre de cette série de photographies est issu de la chanson « Anne cherchait l’amour », par Elli et Jacno. Cette chanson m’a accompagnée, comme une bande sonore, tout au long des prises de vue que j’ai effectué à Stuttgart. Mes photographies constituent un corpus d’images que je manipule pour créer un poème visuel, à la manière d’un journal intime.

J’ai traqué avec mes yeux et mon ventre des éléments formels et symboliques, comme pour déceler la charge sensuelle et évocatrice des choses qui m’entourent.

Composer avec la lumière, guetter ses reflets discrets et les surfaces qui la reçoive, les creux, la peau, le marbre, les fleurs, les troncs.
Les objets et les choses qui m’attirent irrémédiablement, témoins d’une fable que je me raconte. Une histoire fragmentaire constituée d’images de mon désir.

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puisque nous n’avons pas de nom

12/19/2020



« j’ai décidé de m’emparer de mon propre album de
famille, et de raconter uniquement l’histoire des femmes qui le composent.

mes mortes, mes vivantes.
puisque nous n’avons pas de nom, nous inventerons le nôtre. »

« Puisque nous n’avons pas de nom » (titre provisoire) est un projet de recherche et d’édition en cours, qui mêlera écriture et photographies issues de mes propres archives familiales.
J’envisage ce travail à la fois de façon poétique et féministe. Il est né conjointement d’une envie de me pencher sur mon histoire familiale à travers les femmes qui la composent, de leur donner plus de place dans ma vie et dans mon imaginaire, et d’une démarche personnelle de faire ajouter le nom de ma mère sur mon état civil.

Ma mère n’ayant pas fait le choix de transmettre son nom à ses enfants, j’ai décidé de le faire ajouter moi-même. Pourtant, ma mère porte elle-même le nom de son père, comme ma grand-mère portait le nom du sien avant de porter le nom de son mari, comme sa mère avant elle.
Prise de vertige face à cette abscence, à cette invisibilité des matronymes, j’ai désiré m’emparer de façon symbolique et poétique de ce sujet en rassemblant et en manipulant les images des femmes qui m’entourent dans mes photos de famille, et en me posant les questions suivantes :
et si nous pouvions choisir notre propre nom ? lequel serait-il ? pourrions-nous l’imaginer
ensemble ?

Je collecte des images, je les agrandis, les recadre : je cherche à rendre visibles des fragments de corps et de peaux qui se touchent, se frôlent, se répondent. Raconter une histoire nouvelle et fantasmée.

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mes recherches sont regroupées ici : *

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tirages argentiques

11/24/2020

Tous les tirages ci-dessous sont disponibles à la vente.
Ce sont des tirages réalisés par mes soins en chambre noire, sur du papier RC ; ils sont signés et non numérotés. Le prix de vente ne comprend pas les frais de port.

J’envoie à l’international !
contactez-moi si une de ces images vous intéresse : contact@benedictelacorre.com

merci de votre soutien ! Toutes les photographies présentes sur mon site sont également disponibles à la vente, sur demande.

La grotte I, 2018.
24×30,5cm / 50 €
La grotte II, 2018.
24×30,5cm / 50€

Oussama, 2018.
10x15cm / 15€
24×30,5cm / 50 €
Marseille, 2018.
10x15cm / 15€
Oussama et son insuline, 2018.
10x15cm / 15€
La grotte III, 2018.
10x15cm / 15€
24×30,5cm / 50 €
fente rocheuse, 2018.
10x15cm / 15€
Emma, 2018.
10x15cm / 15€
Sans titre, 2020.
10x15cm / 15€
Sans titre, 2020.
24×30,5cm / 35€
Sans titre, 2020.
10x15cm / 15€
Sans titre, 2020.
10x15cm / 15€
Sans titre, 2020.
10x15cm / 15€
Sans titre, 2020.
24×30,5cm / 50 €
La Réunion, 2020.
10x15cm / 15€
La Réunion, 2020.
24×30,5cm / 50 €
La Réunion, 2020
10x15cm / 15€
24×30,5cm / 50 €
La Réunion, 2020.
24×30,5cm / 50 €
La Réunion, 2020.
24×30,5cm / 50€
Stuttgart, 2020
24×30,5cm / 50€
Stuttgart, 2020.
24×30,5cm / 50€
Stuttgart, 2020.
24×30,5cm / 50€
30x40cm/ 100€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
10×15 cm / 15€
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Stuttgart, 2020.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
Le Prunier, 2011.
13×18 cm (avec bordures blanches) / 25€
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un autre vide en échange

10/9/2020

un autre vide en échange

extrait, travail d’édition en cours.
photographies prises entre 2014 et 2020 avec deux téléphones portables différents.

Trier, imprimer, assembler ces fragments disparates du quotidien.
À la manière d’un journal intime visuel, je photographie ce qui
m’entoure pour venir alimenter une collection d’images qui semble
sans fin.
En procédant à la sauvegarde des données contenues dans mon
téléphone portable, j’ai redécouvert le potentiel plastique de ces
images pixelisées, dites de « mauvaise qualité ».
Les imprimer m’a permise de voir ces images non plus une par
une sur un petit écran, mais dans leur ensemble, de les mettre en
relation les unes avec les autres. Elles se répondent désormais pour
créer une forme de narration visuelle inattendue : l’étincelle de
poésie contenue dans des images souvent accumulées et disparues
dans la mémoire d’un téléphone.

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test de colonnes

04/21/2020

Ceci est un exemple de bloc de texte qui est contenu dans un tableau. Il est intégré dans la partie gauche, qui a une largeur de 2/3 contre 1/3.
Il y a différentes dispositions de tableau, prédéfinies, qui permettent de moduler la manière dont on peut intégrer des éléments dans la page.

Il est également possible de jouer avec les colonnes pour construire des mises en pages plus élaborées.

Comme une mise en page en trois colonnes avec pour chacune la possibilité de mettre un bloc différent.

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nous qui vivons sur le feu

04/20/2020


Projet de court-métrage en cours, tourné à l’occasion d’une résidence à la Cité des Arts de Saint-Denis (La Réunion), 2020.

« La petite église sans toit de l’île d’Aran, en Irlande, évoque pour moi ce koan japonais : ‘Ma maison ayant brûlé, plus rien ne me cache la Lune éclatante’ ; ma vie est en ruine, plus rien ne fait obstacle à la vision de ce qui est. Je pense aussi à cette parole de Jean Cocteau, à qui on demandait : ‘Si votre maison brûlait, qu’emporteriez-vous ?’ – ‘J’emporterais le feu!’ Si le monde brûlait, qu’est-ce que j’emporterais ? »

Jean-Yves Leloup, Si ma maison brûlait, j’emporterais le feu

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just a warm body

02/11/2020

un truc chaud.

J’ai réalisé cette série de photographie entre février et mars 2020, à l’occasion d’une résidence à la Cité des Arts sur l’île de la Réunion.

Le titre évoque à la fois la chaleur moite de l’île en plein été, et la présence du volcan, toujours actif, qui déverse sa lave sur ses propres flancs, parfois jusqu’à la mer.

                                —corps chauds

brume, roche basaltique, fruits qui collent, sable noir, fleurs éparpillées au sol, troncs tortueux, coup de soleil, surfaces brillantes.

un mélange de corps minéraux et organiques, étrangers et intimes.

Comme une fréquence qui nous rappelle en permanence au centre de la Terre, le minéral qui résonne en nous.

travail en cours

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l’omniprésence des pierres

09/26/2018

« Bénédicte Lacorre est artiste plasticienne et céramiste ; sa pratique l’amène à remodeler la pierre. Dans son travail photographique, elle traque les lieux où les pierres viennent formuler la possibilité d’une sérénité ; car ces pierres donnent l’image d’une source, de quelque-chose qui reste et qui traverse le temps. Dans ses images, elles sont les traces d’un espoir, ou les ruines d’une réalité cachée sous les filtres de la civilisation – la croyance dans l’existence d’un centre de gravité.
Les pierres viennent trouver une place, deviennent des référents – comme pour reconstruire, au fil de ses déplacements, la possibilité d’une dé-fragmentation de l’espace, d’une réunification du monde. »
Loup Oyarzun


J’ai débutée cette série de photographies en 2018 à mon arrivée à Marseille. J’étais fascinée par la présence de la roche calcaire au sein même de la ville; petit à petit j’ai élargi ma prise d’images à d’autres lieux, dans le temps et dans l’espace.
Il s’agit d’un répertoire de formes minérales, inépuisable, en cours.

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à ton contact je (re)deviens liquide

04/27/2018

J’ai souffert de ta disparition, je ne pensais pas souffrir de ta réapparition.
On vivra en eaux troubles toi et moi
à ton contact je (re)deviens liquide, liquide intemporel.

à ton contact je (re)deviens liquide est une série de photographie débutée en 2018, à Marseille.
Le texte ci-dessus est tiré et inspiré de la chanson Ma Benz du groupe NTM.

Le «liquide» comme fluide charnel, aquatique.

Ce projet photographique a débuté à mon installation à Marseille, à l’été 2018. À mon arrivée, j’ai eu besoin de me raccrocher à des images évocatrices, souvent sensuelles, en lien avec mon nouvel environnement.
La vie dans ses manifestations les plus simples, quotidiennes, organiques ou minérales : végétation, failles, fleurs suggestives, corps et bleus, surfaces calcaires, fourrure et yeux brillants.
Comment savoir que ce qu’on vit n’est pas un rêve ?

Ces images ont pour moi été les témoins d’un état ; non pas vraiment d’une rêverie, mais plutôt d’une impossibilité à démêler les différentes couches de ma propre existence. Entre rêve, souvenir, fantasme, des images pour tenter de saisir sa propre réalité.
Ce projet m’accompagne au quotidien, un peu comme un journal, et cette série est amenée à augmenter au fil du temps, à être alimentée petit à petit ; sa chronologie n’est donc pas définitive.

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Ne pas regarder

03/9/2018

installation, 2017.
bois, tapis, impressions numériques, vidéo, son, céramique et fleurs.

Le travail de Bénédicte Lacorre trouve son origine dans une interrogation sur la complexité de l’expérience qu’elle peut vivre face à un objet dans le contexte du musée. En effet, les expôts, pris dans leur dispositif d’exposition, nous offrent à la vue leurs formes et leurs spécificités matérielles qui, plus d’une fois, arrivent à nous fasciner et à nous faire vivre ce que nous appelons souvent trop rapidement une « expérience esthétique ». Mais les expôts sont aussi les porteurs d’une histoire complexe qui s’étend depuis leur processus de production et leurs premières manipulations jusqu’aux usages politiques qui ont souvent conduit à leur capture et à leur mise en scène. Plus encore, les objets de musée et les musées sont aussi les produits et les reproducteurs d’un imaginaire de l’Histoire très XIX° siècle qui a figé certaines statues ou certains tableaux dans le rôle de représentant archétypique et approximatif d’une époque révolue – telle statue grecque à la blancheur immaculée devient l’incarnation de l’art grec antique. La collision entre le temps de l’expérience esthétique (si l’on accepte l’idée d’une telle expérience), le temps de la compréhension historique et le fantasme de l’Histoire crée une situation dont les différentes épaisseurs sont souvent difficilement démêlables. C’est ici que commence le travail de Bénédicte Lacorre.

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Plutôt que de chercher à déconstruire de manière résolument critique la complexité de l’expérience du spectateur de musée, l’artiste s’en sert comme d’un marche-pied pour engendrer des œuvres évoquant le musée comme forêt de signes et lieu d’une expérience saturée. Jouant beaucoup de l’appropriation, Bénédicte Lacorre se saisit de reproductions d’œuvres glanées sur internet ou achète des modélisations 3D d’objets antiques sur le site internet de tel grand musée. Elle les reproduit ensuite dans le cadre d’installations complexes où ces images deviennent motifs pour des rouleaux de papiers peints, objets numériques vivant une existence étrange dans des univers animés en 3D ou encore céramiques bien réelles ponctuant l’espace du spectateur. Ces objets devenus images se font écho les uns les autres : une céramique pourra ainsi évoquer un objet numérique et inversement. Ces artefacts liés entre eux, mais aussi reliés à l’Histoire ou à son fantasme définissent le lieu d’une collection singulière que chaque installation vient remettre en jeu.

Nicolas Fourgeaud[/read]

 

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